Plusieurs parcs naturels non loin d’Oulan Bator présentent encore de beaux paysages, notamment celui de Terelj dans les montagnes des Khentii. Il faut juste faire abstraction de son côté très touristique. Il est en effet situé à une heure et demie de la capitale, pratique pour les habitants qui aiment venir y pique-niquer ou passer le weekend. Il y a donc énormément de camps de yourtes touristiques, plus ou moins clôturés, et un va-et-vient incessant de voitures et de bus.
Un horrible bâtiment en construction/à l’abandon depuis des années gâche un peu l’arrivée au fameux rocher de la tortue.
Mais sinon les formations rocheuses sont intéressantes à escalader !
Et nous retrouvons ici plusieurs autres familles de voyageurs…
Nous partons à pied avec les Hakuna jusqu’au temple d’Aryapala à 3km de là. Et c’est une balade vraiment jolie.
Le centre de méditation d’Aryapala, comme souvent, se niche au bout du chemin, au creux des montagnes.
L’intérieur est on ne peut plus coloré:
Deux semaines plus tard j’aurai l’occasion de revenir dans le parc de Terelj mais sans ma famille cette fois et à cheval ! En effet, à Oulan Bator nous avons rencontré Myrtille, une Française qui vit en Mongolie depuis 4 ans et organise des sorties à cheval. C’était un rêve de galoper dans la steppe mongole ! Ça c’est fait ! Ok, après 6 heures de balade, j’ai un peu mal partout ! Mais je suis HEUREUSE !!!
A une vingtaine de kilomètres du parc de Terelj se dresse fièrement une immense statue de Gengis Khan sur son cheval. Impossible en effet, de parler de la Mongolie sans évoquer la figure légendaire de Gengis Khan. Ce grand conquérant est le fondateur de l’Empire mongol, le plus vaste empire de tous les temps, estimé à plus de 33 millions de km² à son apogée (4 fois plus grand que celui d’Alexandre le Grand). Pour arriver à une telle envergure, on estime que 10% de la population mondiale a été tuée durant les règnes des différents Khans sur 150 ans…
Si le personnage de Gengis Khan est seulement perçu comme un conquérant sanguinaire et impitoyable en Asie centrale, il est désormais considéré pour les Mongols comme le Père de leur nation, ayant réussi à unir des clans très différents, ayant prôné la liberté de religion, ayant permis l’apport de l’écriture mongole, d’un système de poste perfectionné mais aussi de lois universelles…
Si l’on connait bien la date du décès de Gengis Khan (1227), le lieu de sa tombe en revanche, a réussi a être gardé secret pendant des centaines d’années. Ce n’est que très récemment (2017) qu’un archéologue français, Pierre-Henri Giscard, directeur scientifique de l’Institut des déserts et des steppes a réussi à percer ce mystère. Je vous conseille vivement de regarder le reportage qui a été réalisé sur les deux expéditions qu’il a menées (La tombe de Gengis Khan le secret dévoilé), c’est passionnant!
Le personnage de Gengis Khan est particulièrement revenu sur le devant de la scène depuis la fin de l’ère soviétique. Aujourd’hui son nom est associé à de nombreux bâtiments, rues, parcs… On retrouve son image sur les billets de banque bien sûr mais aussi sur des paquets de viande, des bouteilles de vodka… Et donc comme je vous disais une statue argentée de 30 mètres de haut et pesant 250 tonnes a été érigée en 2008 à l’endroit où Gengis Khan aurait trouvé une cravache en or. Le tout sur un socle haut de 10 mètres encerclé de 36 colonnes représentant les 36 khans qui ont existé depuis Gengis : ça en jette ! A l’intérieur du monument on peut visiter un musée, faire les boutiques de souvenirs et grimper dans la tête du cheval pour admirer la vue, mais à 10€ par personne on a trouvé ça trop cher.
Comme sur tous les sites touristiques mongols, on peut porter un aigle, faire du tir à l’arc, un tour de chameau ou de cheval…
Nous bivouaquons ce soir avec vue sur la statue et en se baladant on découvre une partie de l’armée de Gengis !
Nos dernières belles découvertes autour d’Oulan Bator ont lieu dans le parc de Bogd Khan.
Une jolie promenade mène aux ruines du monastère de Manjusri. En grimpant derrière celui-ci on a une superbe vue sur la vallée et on découvre des peintures et gravures bouddhistes avec plein d’écharpes de prières et des petits autels remplis d’offrandes. On croise aussi quelques grosses marmottes mais trop rapides pour mon appareil photo !
Depuis le bas du monastère démarre une randonnée de 6 km pour atteindre le sommet du Tsetseegun. C’est une montagne sacrée et au fil de la promenade on trouve des ovoos, des balbals anthropomorphes, des stupas et un peu plus surprenant : sept têtes de chevaux déposées sur une grosse pierre.
Nous évoluons en pleine forêt, c’est bien la première fois en Mongolie et c’est vraiment très agréable. On est assez surpris aussi d’être sur un sentier vraiment bien balisé par des points jaunes peints sur les pierres ou sur les arbres.
La difficulté c’est le sol, qui par moment est un véritable marécage. On passe son temps à chercher par quel endroit il y a le moins de boue possible!
Et puis par moment ça grimpe alors la vitesse de progression n’est pas bien rapide et nous mettons 3h pour atteindre le sommet…
On y trouve à nouveau d’innombrables drapeaux de toutes les couleurs, plus ou plus moins anciens et arrachés par le vent.
Au loin, derrière la forêt on peut apercevoir Oulan Bator. On se trouve un rocher bien sympa pour pique-niquer et se reposer de cette épuisante grimpette.
Finalement nous mettrons aussi 3 heures pour redescendre car nous passerons du temps dans les arbres, à observer un serpent ou à essayer de prendre en photo les écureuils (pas réussi!).
Il fait de plus en plus froid aux abords de la capitale. La nuit, la température ne dépasse pas 5° dehors. C’est vraiment ce qui nous motive à commencer notre descente vers la Chine. Car franchement, on se sent tellement bien en Mongolie qu’on a déjà le cafard à l’idée de partir…
La route est belle et lisse, empruntée par quelques poids-lourds, mais pas autant qu’on ne pensait. Nous apercevons pour la première fois des éoliennes et de temps en temps des carrières et des mines. Nous longeons les rails du Transmongolien qui relie Moscou à Pékin sur 7600km. Les yourtes, elles, se font de plus en plus rares…
Comme pour profiter jusqu’au bout de ce merveilleux pays, nous choisissons de bifurquer une dernière fois vers un endroit bien sauvage comme on les aime. 50 km de piste nous amènent au cœur de la réserve Ikh Nart. Nous avions bon espoir de voir ici des moutons argali ou des ibex mais nous n’en apercevrons que de très loin. En revanche, nous nous régalons de ces beaux paysages, de ces couleurs changeantes du lever au coucher du soleil…
Lola est ravie de pouvoir à nouveau se mettre derrière le volant! Nous apprécions ces derniers instants seuls en Mongolie. En effet nous avons prévu de retrouver nos copains voyageurs deux jours avant de passer la frontière chinoise et nous savons qu’après nous ne bivouaquerons plus jamais seuls pendant un mois! Nous nous réjouissons de cette expérience inédite mais nous avons aussi besoin de cette solitude familiale pour digérer toutes celles que nous avons vécues en Mongolie…
Je serais bien restée une journée de plus dans cet agréable parc mais il vaut mieux toujours se garder une petite marge sur la route en cas de problème. Nous retournons donc à regret sur le bitume. J’ai envie de pleurer. Je suis déjà nostalgique de tous ces troupeaux de chevaux ou vaches autour de nous quand on se lève le matin, de ces ciels sans avion, de ce silence, de ces odeurs (sauf celles de viande!), de ces yourtes et de leurs habitants réservés mais gentils comme tout même si on n’arrive peu à rentrer en communication… Tout me manque déjà et cette route est si triste… Juste un faux policier de temps en temps pour nous faire rire!
Mais comme toujours rien de tel que des amis pour se remonter le moral ! Et alors là on en retrouve tout plein ! Pendant deux jours, ça s’active ! On nettoie, on range, on se prépare, on papote, on joue et on prend l’apéro : on ne voit pas le temps passer! Et en plus, plus on descend et plus les jours raccourcissent, il fait nuit vers 20 heures maintenant. Mais on a gagné 10 degrés : youpi !
On prend aussi le temps de visiter les temples d’à côté. Au 19ème siècle le monastère bouddhiste de Khamar en comptait jusqu’à 80 qui pouvaient accueillir jusqu’à 5000 moines. Mais tout a été détruit en 1937. Depuis 1990 les efforts de reconstruction sont continus.
A l’intérieur des différents bâtiments on peut assister à des cérémonies et aux rituels des croyants.
Nous continuons nos découvertes du site en marchant 3km pour atteindre un endroit très sacré. Dans la croyance bouddhiste, il existe un royaume de légende dont l’emplacement précis reste inconnu : le Shambala. Les Mongols pensent que la porte d’entrée de ce royaume se situe près du monastère de Khamar. Beaucoup de pèlerins viennent donc ici pour se ressourcer et se soigner grâce à l’énergie particulière du site qu’on appelle d’ailleurs centre d’énergie. Il y a toute une série de gestes, prières et chansons à faire pour récupérer de bonnes ondes. Pour ne rien gâcher le site est situé dans un superbe environnement faisant partie de la partie est du désert du Gobi.
Puis vient le moment de rejoindre notre dernière étape en Mongolie à 200km de là : la ville frontière Zamiin uud. Entre les deux, pas grand-chose si ce n’est quelques statues le long de ce paysage si désertique.
Tous les membres du convoi chinois sont bien arrivés au rendez-vous ! Nous voilà enfin les 8 familles réunies en même temps ! Ce n’était pas encore arrivé mais maintenant on ne va plus se quitter pendant un mois (jusqu’à la fin septembre) !
@ bientôt en Chine !
Merci pour ce merveilleux voyage en Mongolie que nous avons fait avec vos photos et leurs commentaires. Bonjour à Miguel et à vous tous de la part de Marie-Jeanne et Joseph
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Merci de nous faire voyager avec vous.
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MERCI
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Bon voyage en Chine !!
Et merci pour ces photos magnifiques qui nous font voyager par procuration.
😘
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Ouah ! On comprend mieux pourquoi vous avez versé une larme en quittant la Mongolie…
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Super ,encoreune fois vous nous faites réver .
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Elodie tu as réalisé mon rêve chevaucher dans les steppes en Mongolie. Bon ça c est fait!
Prenez soins surtout de mes…… verres car j espère bien pouvoir les……récupérer ! Bonne route et Pas trop de chinoiseries. Je vous aime Maryse
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