du 28 novembre au 22 décembre 2019 — 2400 km en 25 jours
Visas :
Se fait directement à la frontière : une photo d’identité et des formulaires à remplir, 30$/ par personne et pas un de plus malgré ce que vous diront les douaniers corrompus ! En effet ils essayent toujours de grappiller quelques dollars par-ci par-là, pour un papier, pour un tampon, et la frontière par laquelle nous sommes passés est réputée pour être la plus corrompue d’Asie du Sud-Est !
Entrée depuis le Laos par Boten (de toute façon c’est la seule !)
De la patience, donc pour passer cette frontière ! On s’y était préparés alors finalement on a trouvé que les 2 heures au total sont passées assez vite ! Et puis on a réussi à ne payer aucun bakchich alors on était fiers de nous ! Pourtant ce n’était pas gagné car quand on est arrivés, il y avait déjà plusieurs touristes qui attendaient assis par terre que le douanier accepte de leur faire payer le visa 30$ et non 35$ ! Nous on a été pris en charge par une gentille douanière qui nous a emmenés dans son bureau pour faire les papiers du véhicule. D’entrée de jeu elle nous a dit que c’était un travail supplémentaire pour elle alors combien on allait lui donner pour la récompenser ??? !!! Miguel lui a calmement expliqué qu’elle n’avait qu’à demander à son gouvernement de mieux la rémunérer mais qu’il était hors de question de payer quoi que ce soit de plus, que cela s’appelle de la corruption etc… Elle a fini par se mettre au travail et nous a dit d’aller faire les visas en attendant. Là, quand le douanier a dit 35$ sinon pas de visa, Miguel a bien crié haut et fort « corruption » c’est honteux mais rien ne semblait le perturber, même les enfants qui commençaient à s’installer pour faire école. Mais bizarrement quand Miguel est retourné au bureau de la douanière pour le papier du véhicule, le douanier imperturbable est venu le voir et lui a dit que c’était OK à 30$ mais sans le dire aux autres personnes qui attendaient ! Bien sûr on a été aussi discrets que possible et avons passé le mot à tous ceux qu’on pouvait…
Nous avons aussi fait tamponner le carnet de passage pour le véhicule mais ça ce n’était peut-être pas une bonne idée car à la sortie du pays ils n’ont pas aimé avoir à faire la sortie sur ce document, nous disant que ce n’était pas du tout nécessaire dans le pays. Il faut savoir aussi qu’il y a quelques mois encore il fallait que le chauffeur se déplace jusqu’à la capitale ( plus de 400 km) pour aller faire le permis temporaire du véhicule (en laissant véhicule, femme et enfants l’attendre sagement à la frontière). On est bien contents que cette démarche se soit assouplie!
Aucune fouille du véhicule.
Assurance véhicule :
Impossible d’en trouver une qui assure les véhicules étrangers au Cambodge.
Monnaie :
Le riel et le dollar. 1 € = 4600 riels. 1$= entre 4000 et 4100 riels
Tout le monde ou presque utilise les deux monnaies, et mélangées parfois ! Les unités en dollars et les centimes en riels ! On peut payer en riel et recevoir la monnaie en dollar et inversement ! C’est assez perturbant ! Les vendeurs font alors le change à 4000 riels pour un dollar.
Que des billets, pas de pièces.
On peut retirer dans presque tous les DAB mais uniquement des dollars. Attention aux frais locaux. En général 5$ pour 500$ retirés.
Ensuite on peut changer facilement ses dollars dans les bijouteries ou les petits bureaux de change qu’on trouve un peu partout. Ils font le change à 4100 ou 4065 ce qui est un peu plus intéressant qu’avec les vendeurs.
Nous avons rarement pu payer avec notre carte bancaire, uniquement certains restos et hypermarchés.
Gasoil / GPL
Le prix varie un peu d’une station à l’autre : entre 3200 et 3700 riels le litre. La qualité du gasoil est moyenne.
Pour le GPL on en trouve un peu partout mais pas forcément avec les bons adaptateurs ce qui peut être compliqué pour remplir les bouteilles de gaz.
Climat :
Nous avons eu chaud et humide quasiment tout le temps. Il n’y a que sur Siem Reap où nous avons eu « froid » le soir et la nuit mais c’était vraiment appréciable pour mieux dormir !
Sur la route :
Routes en général en mauvais état ou en travaux, sauf dans la partie est. La dernière partie de route au sud, sur la côte pour rejoindre la Thaïlande était vraiment galère.
Dès qu’on sort des grands axes, les pistes sont assez cabossées et poussiéreuses.
La police est peu présente sur les routes, nous ne nous sommes jamais fait contrôler.
Il y a plus de circulation qu’au Laos mais pas très intense tout de même. Ce sont les deux-roues qui sont toujours imprévisibles et déboulent de partout.
Certains véhicules sont vraiment très chargés, et certains chargements sont surprenants !
Les sorties de classes sont impressionnantes aussi !
Eau :
Ce n’est pas une difficulté. Nous avons trouvé à faire le plein dans quelques stations-service ou dans les temples où nous avons régulièrement bivouaqué.
Bivouacs/Sécurité :
Nous n’avons ressenti aucune insécurité au Cambodge.
Dans les campagnes nous avons bivouaqué en bords de rivière, de lac ou de champ. Mais les bas-côtés ne sont pas toujours facilement accessibles.
En ville, tout comme au Laos nous sommes souvent allés dans l’enceinte des temples ou pagodes. A Siem Reap c’est la police touristique qui accueille gratuitement les Overlanders sur leur parking, sympa !
Pour se déplacer en ville, le top c’est de télécharger l’application PassApp Taxi (il faut juste un numéro de téléphone local) qui te permet de réserver un tuk-tuk pour ta destination avec prix fixe annoncé. Plus d’embrouille ou de négociation avec le chauffeur !
Contacts avec les locaux :
Tout comme au Laos, on a trouvé les Cambodgiens souriants et agréables mais plutôt distants et pas forcément curieux de notre présence ici. Sauf dans les temples où il y a toujours un moine ou deux pour venir nous poser des questions quand il parle un peu anglais. Ils sont toujours attirés par les cheveux blonds de Pablo et quand ils sont sûrs que c’est un garçon ils aiment beaucoup jouer avec lui!
La barrière de la langue est aussi bien présente et toujours aussi frustrante. L’alphabet khmer n’est pas plus compréhensible pour nous que celui du Laos…
Et la sieste est toujours sacrée, quel que soit l’endroit ! Vive le hamac !
Déchets :
Alors là, vraiment c’est le summum. Le Cambodge est le pays le plus sale que nous ayons traversé sur ce périple. C’est triste à en pleurer, je vous en ai déjà parlé dans mes articles. Les bords des routes, les rivières, devant les maisons, sur les parkings… où que nos yeux se posent ils sont confrontés à la saleté, aux plastiques en tout genre. Ajoutez à cela, la fumée des déchets qui brûlent ou celle des brûlis en campagne, la chaleur humide et la poussière et vous en avez franchement marre ! C’est la principale raison qui nous a fait sortir du pays avant la fin de notre mois de visa. Nous étions arrivés sur la côte et nous avions envie d’une plage sans morceaux de verre, sans sacs plastique dans l’eau et sans fumée dans l’atmosphère…
Le plastique est un vrai fléau ici. Malgré quelques timides panneaux recommandant de ne pas en utiliser, on en trouve absolument partout. De nombreux stands de nourriture proposent des plats à emporter dans des barquettes en polystyrène, avec des couverts en plastique, le tout déposé dans un sac plastique… et il est parfois bien compliqué de trouver une poubelle pour jeter tout ça… Il y a un gros travail de sensibilisation et d’éducation de la population à faire sur ce sujet-là.
Internet/Téléphone :
Le roaming ne fonctionne pas au Cambodge. Avant de passer la frontière, nos copains de “La P’tite Troupe en voyage” nous avaient donné leur carte SIM achetée chez Cellcard que nous avons fait recharger dans une boutique et pour 8$ le mois nous avions un peu de téléphone et un crédit de 80 GB pour internet.
Décalage horaire :
Avec l’heure d’hiver en France, nous avons 6 heures d’avance.
Nourriture/Restos :
Les marchés sont bien achalandés au niveau fruits et légumes : bananes, ananas, pastèques, mangues, citrons verts, sont les fruits les plus courants. Pommes et raisins sont un peu plus chers (entre 3 et 4$ le kilo).
Dans les grandes villes on trouve quelques supermarchés (Makro notamment) avec des produits importés. Bien sûr c’est beaucoup plus cher que les produits locaux mais ça fait du bien de retrouver quelque chose qui ressemble à du vrai jambon blanc et du cheddar en tranches pour faire des sandwichs à un prix abordable. On trouve des petits trésors comme des conserves de sauce bolognaise italienne ou du chocolat au lait !
On mange dans les petits restos de rue pour moins de 3$ par personne. Le meilleur rapport qualité prix fut à Phnom Penh, avec un pork/rice à 1.5$ (entendez par là une assiette de riz assez copieuse avec un œuf sur le plat et du porc caramélisé. La bière Cambodia n’est pas très bonne mais pas chère !
Visites/loisirs/tourisme :
Avec une tarification au dollar, les prix montent vite ! Les temples d’Angkor sont chers (62$ par personne pour 3 jours) mais valent clairement la dépense.
Exemples de prix :
Sortie 1h bateau pour voir les dauphins sur le Mékong : 7$/personne
Train bambou à Battambang : 5$/personne
Cirque à Battambang :14$/pers
Killing fields à Phnom Penh : 6$/pers
Voilà donc notre budget dépensé pour le Cambodge:
On est à 51€/jour c’est clairement plus élevé que d’habitude mais c’est dû aux nombreuses visites que nous avons faites en peu de temps et aux quelques restos un peu plus chers que d’habitude.
Sortie du Cambodge vers la Thailande à Thak Lek (tout au sud, sur la côte):
10 minutes chrono, la plus rapide que nous ayons faite ! Ils ont juste tiqué pour tamponner la sortie sur le Carnet de Passage comme je vous disais…
@ très bientôt en Thaïlande
gros bisous à vous quatre et bon vent.Daniel
J’aimeJ’aime