Changement de rythme en Chine !

Comme à chaque frontière il y a toujours de l’excitation dans le véhicule et cette fois-ci encore plus car nous sommes 8 familles à la passer ensemble ! Allez, je vous (re) présente les 7 autres familles qui nous accompagnent dans ce périple chinois ! Mais normalement, si vous suivez bien, vous devez déjà les connaitre!

Il y a donc les “On est tout petits face à la nature” qu’on surnomme les Petits bleus” c’est plus simple! Charlotte, Julien, Mila et Eliott :

Les Hakuna Matata que nous “suivons” depuis la Suisse. Erika, Sylvain, Ilan et Tibo :

Les Mollalpagas en cavale que nous connaissons depuis 5 ans maintenant ! Sylvain, Audrey, Anaïs et Victor :

Les IDV, ou “Un instant de vie”. Aurélie, Yoann, Léane, Leelou et Evan:

Les “On perd pas le Sud” ou “sudistes”. Alex, Bruno, Nina et Roméo:

Les BAAM, Alias Pascal et son fils Cléo, que nous connaissons depuis quelques années maintenant:

Et enfin les Junarost : Stéphanie, Julien, Nathan et Robin, que nous avons connus en Pologne:

Tout ce petit monde arrive donc à la douane entre la Mongolie et la Chine. Une fois les contrôles de l’immigration passés pour tout le monde, femmes et enfants patientent dans un hall pendant que les hommes se dirigent de l’autre côté avec nos maisons roulantes. Nous allons devoir apprendre à fonctionner différemment en Chine, nous le savons, et surtout ne pas toujours chercher à tout comprendre : ça va être dur pour nous qui sommes habitués à être autonomes! Cela commence dès la frontière puisque, allez savoir pourquoi, ils ont besoin de la journée complète voire celle du lendemain pour faire tous les papiers d’importation temporaire du véhicule, les plaques d’immatriculation chinoises (qui sont des feuilles plastifiées à coller au pare-brise avec la traduction de la carte grise au dos) et le permis de conduire chinois des conducteurs (mais aucun examen de conduite à passer)… Heureusement notre guide chinois est bien au rendez-vous à la frontière et c’est lui qui guide les chauffeurs dans ces démarches.

En attendant, nos véhicules sont immobilisés, nous prenons donc un bus qui nous emmène à l’hôtel de la ville frontière Erenhot. Quelle belle équipe : 16 enfants de 4 à 16 ans et 15 adultes de moins de 50 ans… pour encore quelques semaines pour certains, mais je ne veux pas balancer !

Un hôtel plutôt luxueux, de vastes chambres, de longues douches chaudes, de délicieux repas au restaurant, des jeux : programme plutôt sympa! Le personnel est agréable mais ne parle pas anglais!

Une fois tous les papiers en règle nous commençons donc nos premiers kilomètres sur les autoroutes chinoises. Nous qui n’en prenons jamais nous allons être servis ! 7000 km nous attendent, ça va nous coûter un bras mais au moins nous avancerons plus vite ! Nous avons donc deux guides qui parlent très bien français. Xia est le “chef” et montera toujours dans le véhicule de devant, Liu fermera le convoi dans le dernier camping-car et on changera tous les jours pendant un mois. Finie la liberté mongole !

Bye bye Erenhot ! Bonjour les premiers péages et panneaux incompréhensibles! Nous sommes seuls sur cette autoroute, c’est un peu déconcertant. Mais c’est une transition pas trop brutale après la Mongolie. Bien sûr il y a quand même du changement:  bitume tout lisse, champs cultivés ou clôturés, usines… Par contre il y a tellement peu de monde qui utilise cette autoroute que les stations-service sont toutes fermées et qu’on est obligé de sortir pour trouver du gasoil.

 

Après 500km nous arrivons sur un grand site touristique chinois, le premier d’une longue liste, pour la plupart classés à l’UNESCO. Il s’agit des grottes bouddhiques de Yungang, près de la ville de Datong. Avant d’arriver aux grottes à proprement parler, nous traversons une grande allée bordée de statues, de grands ponts au-dessus d’un grand lac artificiel, de grands temples devant lesquels brulent beaucoup d’encens… bref, ils font tout en grand en Chine, on s’en aperçoit vite!

Puis c’est la découvertes des fameuses statues sculptées à même la roche. En tout ce n’est pas moins de 250 cavernes qui abritent à peu près 50 000 statues ! Elles ont été sculptées dans le grès entre le 5ème et le 6ème siècle. Les plus petites mesurent quelques centimètres seulement et la plus grande une quinzaine de mètres ! Si certaines ont comme fondu avec le temps, d’autres, mieux protégées ont conservé leurs vives couleurs et dorures, splendide! C’est assez incroyable d’être face à ces œuvres d’art qui ont réussi à traverser les siècles. Certaines grottes sont finement décorées jusqu’au plafond.

Sur le site on trouve aussi plusieurs temples, un petit musée (enfin un grand musée avec une petite collection à l’intérieur) et le parc arboré est vraiment agréable pour se promener. L’occasion aussi de se prêter à nos premières photos avec les Chinois: on n’a pas fini d’être sollicités!

Quand on sort du site, on traverse obligatoirement toute une zone de marchands pour touristes. On découvre nos premiers vendeurs de vinaigre, pâtisseries et artistes en tout genre.

Le soir les IDV nous convient pour l’anniversaire de leur grande fille Léane qui souffle ses 8 bougies, entourée de plein de copains !

Nous sommes garés sur le parking d’une petite grotte à étage qui sert de lieu de culte avec tout un tas de statues.

Nous reprenons l’autoroute en direction de Pékin et là ça y est il y a de plus en plus de monde. Le décor change aussi et on se rend compte que tout l’espace qui nous entoure est exploité, jusqu’aux sommets des montagnes couverts de panneaux solaires. Les tunnels et ponts sont nombreux, permettant de traverser au plus court des zones très escarpées.

Nous arrivons à un site très attendu de notre parcours : la fameuse muraille de Chine, l’une des 7 merveilles du monde !

Il y a de nombreux points d’accès à la muraille. Notre guide nous emmène sur une entrée très touristique à Badaling avec un immense parking situé à 2km de l’entrée depuis lequel il faut prendre une navette. Impossible donc de faire la photo tant rêvée de Harry devant la muraille… Par contre vu qu’on y arrive en milieu d’après-midi, l’avantage c’est que la plupart des touristes sont déjà repartis et que nous sommes peu nombreux sur le site. Car vu que cette entrée est à moins de 70km de Pékin et facile d’accès, c’est vite la cohue! Le gouvernement a d’ailleurs fixé un plafond de 65 000 visiteurs par jour maximum avec réservation obligatoire en ligne au préalable.

On a beau être sur la partie la moins authentique car maintes fois restaurée, et avec des aménagements touristiques (mains courantes, funiculaire, piste de luge, zoo avec des ours???)  ça en jette quand même !

C’est incroyable de voir ce mur de pierres et de briques serpenter sur les crêtes des montagnes. Et dire qu’il s’étend sur 6700 km!

Nous n’en parcourrons que quelques uns, mais déjà pendant 3 heures nous en avons plein les pattes ! Ça monte et ça descend sans cesse ! Et il y a énormément de marches aussi ! Ça, Miguel ne l’avait pas prévu quand il s’est lancé le défi de faire un footing sur la muraille de Chine il y a plusieurs mois ! Du coup il a dû marcher autant que courir car c’était vraiment rude ! Mais il l’a fait ! Trop fier !

De temps en temps nous croisons des copains!

Nous sommes tout de même sur le plus grand ouvrage d’architecture militaire au monde. Pour se protéger des envahisseurs, les Chinois ont construit un mur d’une hauteur moyenne de 7 à 8 mètres et d’une largeur d’environ 5 mètres, ponctué de bastions et de tours de guet depuis lesquels les guetteurs allumaient des brasiers pour prévenir de la venue d’un ennemi.

Nous profitons des lieux jusqu’à ce que le soleil se couche, de toute façon on ne peut pas aller plus loin, nous arrivons au bout de la partie restaurée de ce côté-ci de la muraille, après c’est fermé! Demi-tour!

Le lendemain nous arrivons sur Pékin. Pourquoi nous, les Français nous continuons d’appeler la capitale chinoise Pékin alors que pour les Chinois c’est Beijing depuis les années 50 !

Nous apercevons et ressentons le nuage de pollution depuis bien longtemps, avant même d’arriver à la muraille de Chine pour dire vrai. Nous restons sur les différents contournements de cette mégapole de près de 22 millions d’habitants, jusqu’à rejoindre un camping. Nous sommes surpris d’arriver entre plusieurs concessions de véhicules et camping-cars stockés ici pour la vente et la location.

A l’arrière il y a bien un grand terrain avec de la verdure, eau et électricité. Chouette! se disent les enfants on va pouvoir jouer! Chouette! se disent les parents on va pouvoir faire du linge!

Mais ce petit havre de verdure a un prix, nous sommes à plus de 20 km du centre-ville. Il faut donc s’y rendre en taxi, bus, ou métro. On n’aime vraiment pas ça mais on s’y colle. On teste les trois moyens de transport. C’est clair que le bus est beaucoup moins cher mais un peu plus galère pour s’y retrouver et peu de gens parlent anglais même ici. Le métro en revanche est vraiment bien fait. N’empêche qu’on n’arrive toujours pas à aimer les grosses villes…

Nous restons un jour et demi sur la capitale et choisissons de ne pas faire les grands sites touristiques connus, nous sommes déjà assez effrayés par le monde qu’il y a partout, on ne peut pas plus ! Nous parcourons plusieurs parcs arborés, histoire d’être encore un peu en contact avec la nature et de prendre le frais car il fait une chaleur estivale.

Nous aimons beaucoup les hutongs, ces ensembles de petites rues et passages qui abritent des maisons sur cours et petits commerces. Après les avoir détruits en masse, le gouvernement tente depuis plusieurs années de préserver et rénover ceux qui restent. Souvent trop étroits pour les voitures on y trouve toutes sortes de deux et trois roues!

Avec “les Ptits bleus”, avant de tester la fondue chinoise (Hotpot) nous nous promenons au bord d’un lac où des Chinois s’entrainent à la natation! Ni une ni deux Miguel se met en caleçon et se jette à l’eau pour se rafraichir, suivi de peu par Julien, ce qui amuse beaucoup les Chinois mais fait rager nos enfants à qui on interdit de faire la même chose! Il fait presque nuit et on ne mesure pas vraiment la profondeur ni le niveau de pollution de cette eau en plein centre-ville!

La place Tiananmen a beau être une des plus grandes du monde elle ne nous emballe pas du tout : trop de barrières, trop de béton trop de rigidité. La sécurité y est renforcée car Angela Merkel est actuellement à Pékin. On y accède par des check point sécurité qui vérifient les passeports.

Nous grimpons sur les hauteurs de la colline du charbon pour avoir la vue sur la capitale…

… et en particulier sur les toits de la fameuse Cité Interdite.

Cette colline est d’ailleurs artificielle et constituée de la terre qui a été déblayée au creusement des douves de la Cité Interdite. Un grand parc y est aménagé (parc Jingshan) avec de jolis pavillons.

En rentrant au camping nous avons la surprise d’être tous invités à boire un verre dans la concession Pilote en échange de plein de photos avec nous pour qu’ils puissent faire leur com ! Sympa! Notre premier contact avec les Chinois est plutôt bon, ils sont très agréables et sourient tout le temps! Ils n’arrêtent pas de nous prendre en photo !

Et maintenant on reprend la route (plus que 6000 km) ! @ bientôt